L’électricité est sans doute l’une des composantes essentielles dans une habitation. De la machine à café au système de chauffage, tous les appareils domestiques fonctionnent grâce à cette énergie. Cependant, procéder à l’installation électrique de votre habitation ne doit pas être une affaire de bricolage. Compte tenu des risques qui y sont liés, une telle installation ne devrait être réalisée que par des professionnels. Par ailleurs, afin d’éviter tout souci, l’exécution d’un système électrique est basée sur une certaine réglementation. Que ce soit pour une nouvelle installation ou pour une rénovation, ces règles s’imposent à tous. Que faut-il savoir des règles régissant l’installation électrique domestique ? Tour d’horizon.
Le cadre légal pour une installation électrique
L’électricité est un domaine délicat qui nécessite beaucoup de prudence. Afin de limiter les risques pouvant y être liés, ce domaine est régi par une réglementation. En France, c’est la norme NF C 15-100 qui fixe les dispositions à suivre pour les installations électriques. Il faut dire que cette norme permet non seulement de protéger les habitants d’une habitation, mais aussi les appareils électriques. En effet, elle fixe la valeur de la tension électrique aussi bien en courant alternatif qu’en courant continu.
En outre, bien que cette réglementation ait été adoptée depuis 1956, elle est fréquemment mise à jour. Cette évolution des normes électricité se fait dans le but de s’adapter aux développements technologiques et techniques en électricité. Par ailleurs, la réglementation des installations électriques présente quelques avantages. Par exemple, le câblage des circuits électriques et les différents interrupteurs doivent être de bonne qualité. De même, aucun interrupteur, prise ou lampe ne doit être installé à moins de 60 cm d’une pièce humide.
Il faut également savoir que ces normes installation électrique s’appliquent aussi bien pour une habitation neuve que dans le cas d’une rénovation. Ainsi, lors de la construction de votre maison ou en cas de panne d’électricité, vous avez l’obligation d’appeler un électricien. Ne pas le faire serait donc contraire à la loi.
Les critères à respecter pour une installation électrique
Conformément à la norme NF C 15-100, toute installation électrique doit prendre en compte certains facteurs. Il s’agira notamment de :
- Une prise de terre
- Un disjoncteur différentiel
- Un tableau de répartition
- Un compteur électrique
- Un raccordement électrique.
Ces différents éléments doivent impérativement figurer dans le plan d’électricité de toute maison.
La prise de terre
Il peut arriver que les fils de certains appareils électriques soient abîmés ou que des câbles soient mal isolés. Cela provoque des fuites de courant qui peuvent avoir de graves conséquences sur les différents circuits électriques. Profondément enterrée, la prise de terre permet d’envoyer les éventuelles fuites de courant sous terre.
Le disjoncteur différentiel
Encore appelé disjoncteur de branchement, il est relié aux différents fusibles. En cas de problème, le disjoncteur permet de mettre hors tension toute l’installation électrique. Vous pourrez ensuite faire appel à l’électricien en toute quiétude. Généralement, chaque circuit est relié à un disjoncteur. Tous ces disjoncteurs différentiels sont alors regroupés dans un boîtier.
Le tableau de répartition
Raccordé en dessous du panneau de contrôle, le tableau de répartition assure la séparation et la protection des différents circuits. Ainsi, il regroupe chaque disjoncteur divisionnaire.
Le compteur électrique
Cet appareil est l’un des plus importants de la maison. En effet, il permet de mesurer la quantité d’électricité que vous consommez. Il existe généralement deux sortes de compteurs : le compteur triphasé et le compteur monophasé. C’est la puissance de votre compteur qui vous permettra d’utiliser certains appareils électriques plutôt que d’autres. Si vous branchez des appareils dont le voltage dépasse celui que peut supporter votre compteur, alors il disjonctera.
Le raccordement électrique
Il s’agit ici du câblage des différents fusibles et circuits électriques. Ces câbles sont souvent protégés par des gaines rigides afin d’éviter tout risque d’électrocution. Ils sont généralement rangés dans un coffret encastré.
Pourquoi mettre sa maison aux normes électriques ?
Comme vous le savez, l’électricité est un composant instable et dangereux. C’est justement son aspect dangereux qui a conduit l’État à mettre en place la norme NF C 15-100. Selon cette loi, même la plus petite réparation doit être effectuée par un électricien. En effet, sachez que vous pourriez vous blesser simplement en changeant une ampoule électrique.
En outre, si vous avez une habitation neuve et souhaitez être raccordé au réseau public d’électricité, vous devrez contacter un électricien. En effet, le raccordement de votre maison est conditionné par le respect des normes installation électrique. Ces normes comportant des termes techniques incompréhensibles pour un non-professionnel, l’électricien vous sera donc indispensable dans ce sens.
Après la mise aux normes de votre demeure, vous recevrez une attestation certifiant la conformité de votre installation. Cette dernière vous sera délivrée par le comité national pour la sécurité des usagers de l'électricité. Une fois que vous serez en possession de cette attestation, vous pourrez obtenir le raccordement de votre logement.
Le diagnostic électrique
Si vous souhaitez vendre votre maison ou la mettre en location, il est important d’effectuer un contrôle de conformité. Dans le cas de la vente, cela vous permet de mieux estimer la valeur de votre bien. Par contre, si c’est dans le cas d’une location, cela vous permettra de connaître les réparations préalables à faire.
Ce contrôle est d’autant plus obligatoire si votre bien est vieux de 15 ans ou plus. Dans ce cas, la loi vous oblige à faire effectuer un diagnostic électrique de la maison. Cela permettra de vérifier si votre installation respecte toujours les normes électricité. Les résultats de ce diagnostic devront figurer dans le Dossier de Diagnostic Technique. Il faut savoir cependant que le but de ce diagnostic n’est pas de mettre le logement en conformité avec les normes électricité.
En réalité, cet examen permettra d’identifier les divers risques pouvant résulter de votre ancienne installation. Ainsi, vous saurez si vous êtes exposé à un risque d’incendie ou même d’électrification. Vous pourrez alors prendre les mesures adéquates pour corriger ce problème et préserver votre bien immobilier.
En outre, comme vous vous en doutez, ce diagnostic ne peut être réalisé par n’importe qui. Certes, il doit être effectué par un professionnel. Toutefois, ce dernier doit détenir une certification bien précise. En effet, cette certification doit être validée par la COFRAC. De plus, le professionnel en question doit être couvert par une assurance en responsabilité civile professionnelle.
Après le diagnostic, un rapport d’analyse est remis au propriétaire du logement. Il faut dire que certains éléments doivent impérativement être vérifiés par le diagnostiqueur. Ainsi, ce professionnel devra par exemple vérifier l’accessibilité et le bon fonctionnement des interrupteurs différentiels. Il devra également vérifier si les dispositifs de lutte contre les excès d’intensité sont fonctionnels. De même, les fils électriques non protégés doivent être recensés.
Outre ces éléments, d’autres points devront aussi faire l’objet de vérification. En ayant recours à un électricien compétent, vous pourrez donc corriger les éventuels défauts de l’installation avant le diagnostic. Par ailleurs, comme précédemment mentionné, le diagnostic électrique n’est pas facultatif. En effet, cette procédure est ordonnée par une loi bien précise. Il s’agit du décret-loi ALUR. Ce dernier distingue le diagnostic pour les immeubles à vendre et celui pour les immeubles à louer.
Plus précisément, c’est la loi ALUR de 2014 qui impose le diagnostic électrique pour les logements devant être mis en location. Par contre, les habitations à vendre sont soumises à la loi ALUR de 2016. Il convient également de retenir que le diagnostic électrique n’a pas une validité indéfinie. Le diagnostic pour une maison à vendre est valable durant 6 ans. Dans le cas d’une location, la validité de cet examen est réduite de moitié. Elle est donc de 3 ans.
En outre, il faut également souligner que même si le diagnostic est obligatoire, il n’est pas gratuit. Assurément, être diagnostiqueur électrique est une profession à part entière. Par conséquent, ce dernier doit être rémunéré pour son travail. Toutefois, chaque diagnostiqueur fixe librement le montant de ses honoraires. Ce montant est généralement fixé en fonction de la superficie de l’espace à contrôler. Afin d’éviter les mauvaises surprises, vous pouvez donc comparer des devis de diagnostic électrique.